La rétrogradation consiste en un changement de poste, un déclassement professionnel ou une baisse de responsabilités accompagnés d'une diminution de rémunération afin de sanctionner un salarié fautif.
La baisse de salaire est la conséquence directe de la rétrogradation. Il ne s'agit donc pas d'une sanction pécuniaire.
Dans chaque entreprise d’au-moins 50 salariés, le règlement intérieur doit prévoir la rétrogradation. A défaut, elle ne pourra être valablement prononcée.
A noter que toute entreprise n'ayant pas obligation d'élaborer un règlement intérieur (moins de 50 salariés), peut recourir à la rétrogradation comme sanction disciplinaire.
La rétrogradation implique nécessairement une modification importante du contrat de travail du salarié notamment une baisse de salaire. Or tout salarié a le droit de refuser une modification de son contrat de travail, y compris si elle résulte d'une sanction disciplinaire.
L'employeur doit donc informer le salarié de son droit d'accepter ou de refuser cette modification de son contrat de travail. Ainsi, pour être valable, le salarié doit avoir accepté la rétrogradation.
En cas de refus du salarié, les principes suivants s'appliquent :
La rétrogradation se décompose en 4 étapes de procédure (droit social) :
L'employeur doit s'assurer de l'existence de faits suffisamment graves mais qui ne justifient pas pour autant un licenciement. Ces faits doivent remonter à moins de 2 mois à compter du jour où il en a eu connaissance.
Le salarié doit être convoqué, via courrier, à un entretien préalable.
Au cours de l'entretien préalable, l'employeur doit d'indiquer le motif de la rétrogradation et de recueillir les explications du salarié.
La lettre de notification expose les différents faits fautifs justifiant la rétrogradation. Elle doit être la plus détaillée possible. Ce n'est qu'ensuite que le salarié pourra s'opposer à une telle mesure.